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Aujourd’hui on baisse le volume et on prend le micro pour tout vous dire sur les microbrasseries, ces petites brasseries émergentes, aux contours indéfinissables mais si importantes sur la scène craft. Il faut dire que nombre de brasseries artisanales reconnues aujourd’hui ont débuté par la case “microbrasserie” … On vous explique tout sur la notion de “microbrasseries”, “pico brasseries” et “nano brasseries” et leur place dans le monde de la bière artisanale.
Sommaire
Les contours de la notion de “micro-brasserie”
Pour commencer, soyons clairs : il n’existe pas de définition ultra-précise ni officielle de ce qu’est une microbrasserie. Le mouvement de la bière craft est un univers aux frontières mouvantes et à la forme sans cesse renouvelée. En plus, les micro-brasseries sont elles-mêmes, aussi, intrinsèquement amenées à évoluer, au fil d’agrandissements, de nouveaux projets. Certaines ne resteront pas au stade “micro” tout au long de leur vie…
Nous vous faisions déjà part, dans le passé, de la mission difficile de définir ce qu’est une “brasserie artisanale”. Nous sommes ici face à un concept tout aussi complexe à définir avec précision. Tâchons tout de même de mettre en exergue les grandes lignes de ce qui distingue les micro-brasseries du reste des différents acteurs de la scène brassicole.
Le Projet Amertume s’attèle à la comptabilisation des brasseries artisanales et microbrasseries en France depuis 2015. On y observe que la création de brasseries en France va bon train jusqu’en 2022 (1 tous les 2 jours au sommet de la vague !), avant d’amorcer un léger ralentissement ces dernières années. Un tournant pour le monde de la microbrasserie française ?
Définition d’une micro-brasserie
Avant toute chose, nous pouvons dire qu’une micro-brasserie est une petite brasserie artisanale. Par “petite”, on entend une brasserie gérée par une poignée de personnes au maximum, et, surtout, qui produit de petits volumes de bière : on parle de quantités de l’ordre de 100 hectolitres de bière par an (soit 10 000 litres). À titre de comparaison, on sera plutôt sur 1000 hectolitres annuels pour les brasseries dites “artisanales”. Enfin, la distribution des bières de micro-brasseries se fait surtout à échelle locale. Ce sont elles les vraies représentantes de la “bière locale” !
Les microbrasseurs, plus que tous autres, ont l’opportunité de faire évoluer aisément leurs gammes et recettes de bières artisanales en fonction des retours des dégustateurs, mais aussi des produits de saison et des spécialités locales. Les microbrasseries sont particulièrement agiles sur le sujet. Un sacré point positif pour les amateurs de nouvelles sensations que nous sommes !
Bières aux noix dans le Dauphiné, bière au sarrasin en Bretagne, bière métissée au cidre basque dans le sud-ouest ou encore bière à la mirabelle en Alsace… C’est un fait, en micro-brassage, les opportunités de “bières de terroir” sont infinies ! Tout l’opposé des brasseries industrielles, dignes représentantes de l’uniformisation des goûts et des gammes perpétuelles…
Pico brasseries et nano brasseries : qu'es aquo ?
Eh oui, ces termes proches de “micro brasserie” existent eux aussi, mais vont plutôt renvoyer à du matériel de brassage qu’à des brasseries en elles-mêmes. Les pico-brasseries sont des petites installations pour brasser chez soi des volumes de bière de 20, 50, 100 litres, parfois jusqu’à 200 litres par brassin. Ce volume de production s’adresse à une consommation privée.
Le terme de “nano-brasserie” quant à lui, désigne toujours du matériel, mais dans des volumes supérieurs : des cuves de brassage plus grandes qui permettent de produire des quantités entre 300 et 1000 litres de bière en une seule fois. Un équipement qui commence à être suffisant pour des volumes de production de craft beer destinée à la commercialisation : ce sont ces nano-brasseries qui équipent nombre de microbrasseries !
Et vous ? Êtes-vous plutôt branché petits brassins aux couleurs locales ou créations reconnues de grandes brasseries artisanales ?
Nous ne pouvons que vous recommander la lecture du livre Toutes les bières moussent-elles ? de J.P. Hébert et D. Griffon, qui ont posé, entre autres, une définition habile des différents types de brasseries artisanales en fonction des volumes de production.
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