La bière en Nouvelle Zélande se cultive à tous les sens du terme. Avec son climat favorable à l’agriculture, son héritage anglo-saxon et son superbe éventail de variétés de houblons aromatiques mondialement appréciés, le pays compile toutes les bonnes raisons d’être une nation brassicole des plus respectables ! Découvrons tous ces points ensemble.
Sommaire
Nouvelle-Zélande : une vraie culture de la bière
LA culture brassicole en héritage
60% des alcools vendus en Nouvelle-Zélande correspondent à de la bière ! A titre comparatif, la consommation de bière en France se situerait plutôt aux alentours de 25%, 40% pour les Etats-Unis. Un phénomène d’ampleur qui s’explique par trois principaux facteurs :
- l’héritage anglais
- un climat favorable
- une volonté politique
Commençons par un peu d’Histoire. Au 17ème siècle, un navigateur hollandais parvient à s’approcher des côtes d’un nouveau territoire en zone australe. Mais face à la féroce défense de leur territoire par les Maori (le Haka en version armée, pour vous situer), il est contraint de renoncer à accoster. Les Hollandais nomment ce territoire “Nieuw ZeeLand” (“nouvelle terre dans la mer”).
Un siècle plus tard, en 1769, le navigateur britannique James Cook, accompagné d’un guide tahitien dont le dialecte est proche de celui des Maori, parvient, par une communication facilitée, à éviter le massacre immédiat de l’envahisseur ! Il est le premier européen de l’histoire à poser son pied l’archipel.
Les Anglais s’y installent alors petit à petit et la Nouvelle Zélande devient officiellement colonie anglaise en 1840, avec l’anglais comme langue officielle et Auckland pour capitale. Et cette nouvelle population Néo-Zélandaise, de culture anglo-saxonne, est évidemment férue de boisson maltée, cela va sans dire !
Des conditions climatiques idéales
À l’inverse de l’histoire des IPA (durant l’Inde Britannique), où le climat indien n’était pas du tout favorable ni à la culture des ingrédients, ni au brassage de la bière, l’atmosphère tempérée et humide de la Nouvelle-Zélande y est laaaaargement propice. Houblon et orge brassicole commencent, sans attendre, à être cultivés sur place, dans la région de Nelson…
Les premiers pieds de houblon qui ont été plantés en Nouvelle-Zélande étaient principalement anglais (variétés Fuggle, Bumford, Cluster…) et allemands (Spalt et Hallertauer).
Après 150 ans et le fruit de nombreux croisements et recherches agronomiques, ces houblons d’origine essentiellement européenne deviendront parmi les plus réputés au monde ! Retenez le motueka, le rakau, le wai-iti ou encore le Nelson-Sauvin parmi les houblons néo-zélandais les plus appréciés. De nouvelles variétés qui combinent le meilleur de la plante à un environnement exceptionnel pour sa culture. Et côté céréales, l’archipel n’est pas en reste non plus puisque l’orge y est la céréale la plus cultivée, devant le blé et le maïs !
La bière en Nouvelle-Zélande, une fierté nationale
Un marché dominé par deux groupes néo-zélandais
Même si en 2019, la Nouvelle-Zélande a été sacrée pays possédant le plus de microbrasseries par habitant au monde, le marché de la bière néo-zélandaise reste toutefois dominé par deux grands groupes à la production industrielle : Lion Nathan et DB breweries. Ces deux brasseries natives de l’archipel concentrent à elles seules 90% de l’offre bière en Nouvelle-Zélande.
Lion Nathan désaltère les néo-zélandais par le biais de 2 bières incontournables : la Steinlager et la Lion red. Cette dernière est une lager à 4°, brassée depuis 1907 et indissociable du paysage culturel et sportif du pays, en particulier du monde du rugby.
La Steinlager (ou “steinie” pour les intimes) est brassée depuis 1958. Produite à Auckland, elle est issue d’un défi lancé par le gouvernement aux brasseurs, qui devaient créer une bière de qualité internationalement reconnue afin de pouvoir l’exporter dans le monde entier ! Elle est aujourd’hui la bière qui s’exporte le plus de Nouvelle-Zélande. Pari gagné !
Fondée en 1930, la brasserie DB breweries appartient au groupe Heineken depuis 2012. Elle détient les clés du brassage d’une pale lager légère, la Tui, dont la recette remonte à 1889. Celle qui porte le nom d’un oiseau endémique de l’archipel est, avec la Steinlager et Lion Red, dans le top 3 des bières les plus connues et consommées en Nouvelle-Zélande.
A Dunedin, l’on trouve une des bières les plus fameuses du pays, “la fierté du sud” : la Speight’s “Gold Medal Ale” (4% ABV elle aussi). Elle coule dans les veines des néo-Zélandais depuis 1880 ! Une bière de fermentation haute, à l’anglaise et historique, que vous croiserez sans difficulté dans tous les pubs du sud de l’île.
Héritage culturel et volonté politique
Grâce à une volonté politique de produire un maximum de bières locales en Nouvelle-Zélande (élan soutenu par les envies des consommateurs), et de par bien sûr l’insularité du pays, le marché de la bière néo-zélandais évolue en circuit presque clos : seulement 10% de la bière produite en Nouvelle-Zélande est exportée. A titre comparatif, la France exporte 30% de sa production, et la consommation de bière en France ne se compose que de 70% de bières produites en France.
Et puis, comme vu précédemment, ce sont 2 sociétés néo-zélandaises qui concentrent la quasi-totalité de la consommation sur l’archipel. Tout ceci sans compter les milliers de micro-brasseries qui gravitent autour de ce paysage houblonné, car, comme nous le disions au début, la Nouvelle-Zélande détient le meilleur ratio nombre de micro-brasseries/habitant au monde ! Ce beau record met en lumière un constat : la Nouvelle-Zélande est définitivement une terre de bière qui a su se trouver !
RÉTROSPECTIVE
L'histoire de la bière au houblon de Nouvelle-Zélande d'Une Petite Mousse
Voici la troisième Pilote de la brasserie Une Petite Mousse. Une bière IPA en Single Hop à base de houblon néo-zélandais. À l’image de toutes nos Pilotes, la Haka Ipa est une édition limitée, produite à seulement 870 bouteilles.
Haka IPA : de la Nouvelle-Zélande au Sud de la France
La recette de notre Haka IPA est le fruit de la collaboration entre la brasserie nîmoise La Barbaude et Une Petite Mousse La Brasserie. Une collaboration placée sous le signe d’un houblon néo-zélandais, qui à la particularité d’être très aromatique, tout en apportant une touche d’amertume, caractéristique de ce type de bières.
Nicolas, notre brasseur, est donc parti à la rencontre de Matthieu, Bastien et Renaud dont la brasserie est installée en plein cœur de la ville de Nîmes. Si vous souhaitez en savoir plus sur l’histoire des bières IPA retrouvez toutes les explications de Jonathan, notre fondateur, qui parcourt plus de deux siècles d’histoire grâce aux bières emblématiques du genre dans cet article.
Une bière IPA au caractère bien trempé
Pour brasser cette troisième bière Pilote, notre brasseur Nicolas a utilisé un houblon Cascade de Nouvelle-Zélande pour apporter des notes florales et épicées à la recette de cette India Pale Ale. Le Dry Hopping réalisé sur la même variété de houblon, a permis de sublimer les arômes du Cascade et de faire ressortir un nez sur les agrumes, légèrement citronné.
Cette technique, aussi appelée Houblonnage à Cru, consiste à laisser infuser une petite quantité de houblon durant la fermentation secondaire pour faire ressortir les arômes du houblon sans en extraire l’amertume. HaKa IPA sera donc une bière IPA forte en arômes mais légère en amertume.
Une bière dont le slock est hélas épuisé depuis bien longtemps. Heureusement, de nouveaux trésors agrémentés des meilleurs houblons internationaux sont disponibles dans notre boutique en ligne !
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